Samuel, journaliste, et Ava, sa fille et stagiaire, couvrent pour leur magazine le meurtre d’une jeune fille attaquée à l’acide. Frappé par la brutalité de ce meurtre, ainsi que par l’intérêt de sa fille pour l’affaire, Samuel décide de mener une enquête indépendante, à l’insu de sa rédaction, et découvre des similitudes troublantes avec le meurtre d’une autre femme…
Le prix de la vérité
Pour son deuxième long-métrage, Peter Dorountzis signe un thriller journalistique et social tranchant. L’histoire sombre d’une jeune fille attaquée à l’acide et retrouvée morte dans un champ sert de toile de fond au récit.
Samuel (Sami Bouajila) incarne un journaliste d’investigation travaillant pour le magazine à sensation Detective. À ses côtés, sa fille Ava (Mallory Wanecque), en stage au sein de la rédaction, tente de se rapprocher d’un père souvent absent. Christian (Jean-Pierre Darroussin), vieil ami de Samuel, veille sur la jeune femme et lui transmet patiemment les ficelles du métier.
Le film nous plonge dans leur quotidien fait d’hôtels miteux, de repas pris à la va-vite sur des aires d’autoroute, et de porte-à-porte pour recueillir témoignages et informations, jusqu’à ce qu’ils commencent à s'approcher dangereusement des milieux masculinistes.
Rapaces offre un regard captivant sur l’univers de ces journalistes souvent méprisés par une certaine élite, qui réduit leur travail à un simple magazine de bas étage. Entre passion du métier, enquêtes acharnées, vie privée quasi inexistante et contraintes économiques pesant sur le média, le film dresse le portrait de ces professionnels animés par une véritable vocation, parfois au prix de lourds sacrifices.
Rapaces est à la fois un hommage à ces journalistes de terrain et un polar puissant.